Questions réponses

  • Ce que les enfants apprendront semble relatif (dépend de leurs intérêts, de leurs besoins, de l’implication des parents, du groupe). Comment s’assure-t-on de ce qu’ils apprendront effectivement?

    Il est vrai que dans une école alternative, il faut s’attendre à ce que les enfants n’apprennent pas tous la même chose puisqu’ils partent de leurs intérêts. Ceci étant dit, il est faux de croire qu’ils ne développerons pas un bagage commun nécessaire pour le développement d’un esprit critique et l’exercice d’une pleine citoyenneté. Les enseignants travaillent à partir des mêmes programmes de formation que dans les autres écoles et s’assurent de lier les apprentissages faits par les enfants aux finalités desdits programmes. Par leurs interventions, ils engagent les enfants à explorer différentes réalités sociales et cultures disciplinaires de sorte qu’ils développent une solide connaissance du monde qui les entoure et puissent exploiter leurs connaissances pour prendre action. Ils ne le feront pas nécessairement dans l’ordre prévu, au même rythme et de la même façon qu’ailleurs.

    L’avantage d’être parent dans une école alternative, c’est de pouvoir aussi influencer les choix de son enfant. Toutes les familles n’accordent pas une importance égale à différentes réalités vues à l’école (ou pas). Les choix pédagogiques qui se font en classe dépendent habituellement de l’enseignant dans une école traditionnelle. Ses préoccupations deviennent celles de sa classe puisqu’il les impose indirectement par le choix des problèmes qu’il soumet aux élèves. Un parent qui a des préoccupations différentes et souhaite que son enfant les aborde n’a pas son mot à dire. S’il s’implique dans le choix de projets que fait son enfant à l’école alternative, il peut l’amener à s’intéresser à ses préoccupations. L’enfant ne développe pas ses projets seuls. Il en discute avec d’autres élèves, avec ses enseignants, avec les parents. C’est toute une communauté qui l’aide à se connaître à travers le contrôle qu’il exerce sur ses apprentissages.

  • Qu’est-ce qu’une école alternative?

    L’école alternative s’appuie sur les théories humaniste et socioconstructiviste de l’apprentissage. Elle prétend que l’enfant peut guider les adultes dans l’accompagnement dont il a besoin pour apprendre à partir de ses intérêts, de ses besoins et ce, en respectant son rythme de développement. Elle vise son développement intégral, c’est à dire la construction de sa connaissance du monde et le développement de ses compétences, mais aussi de son identité, notamment comme apprenant et comme membre d’une communauté. Elle s’appuie sur la recherche qui indique qu’on construit ses connaissances au contact des autres, en confrontant ses conceptions à celles des autres et à des réalités variées. Les écoles alternatives fonctionnent enfin en coéducation et en cogestion, ce qui suppose que les parents et les élèves s’impliquent activement dans l’éducation des autres élèves et dans le processus de prise de décisions à l’école.

    Il existe au Québec 32 écoles publiques alternatives réparties dans 16 commissions scolaires, regroupant plus de 6000 familles. Pour plus d’information, voir le site du Réseau des écoles publiques alternatives du Québec (RÉPAQ).

  • L’école alternative est-elle faite pour tout le monde?

    Théoriquement, oui. Comme c’est l’école qui s’adapte à l’enfant et non l’inverse, elle convient en principe à tous les enfants. On ne se demande jamais si l’école traditionnelle convient à tout le monde, on présume que c’est le cas et pourtant, on exige des enfants qu’ils se conforment à son modèle éducatif unique. Ceci étant dit, il faut reconnaître que l’approche pédagogique humaniste de l’école alternative ne convient pas à toutes les familles. Le respect du rythme et des intérêts de l’enfant nécessite une grande confiance de la part des parents, la famille doit vouloir s’investir dans une communauté éducative, ce qui demande temps et énergie. Les valeurs promues à l’école doivent être partagées par les familles, ce qui nécessite cohérence et collaboration. Ces conditions sont nécessaires pour que le passage à l’école alternative de tout enfant se fasse harmonieusement.

  • Les élèves de l’école alternative reçoivent-ils leur diplôme d’études secondaires? Peuvent-ils passer les examens du MEESR?

    La fin de parcours secondaire à l’école alternative mène à l’obtention du DES. Les élèves sont soumis aux épreuves ministérielles de 6e année au primaire et de 4e ou 5e secondaire (selon la discipline). La très grande majorité des élèves du secondaire obtiennent leur DES.

  • Comment le personnel de l’école alternative est-il formé pour faire face aux défis de cette pédagogie différente?

    Il ne l’est pas, du moins, pas dans sa formation initiale. Les enseignants qui travaillent dans les écoles alternatives ont un brevet qu’ils ont obtenu au terme de leur formation en éducation comme tous les autres enseignants du Québec. Il ne faut pas de formation particulière pour postuler dans une école alternative. Il faut de l’ouverture d’esprit, de la souplesse et le goût de l’aventure. La formation initiale à l’enseignement offre néanmoins une préparation suffisante pour faire face au défi de travailler dans une école alternative. Plusieurs des stratégies développées peuvent être exploitées dans un milieu alternatif, le socioconstructivisme et l’humanisme sont des théories enseignées à l’université et la plupart des universités acceptent d’envoyer des stagiaires dans nos écoles.

    Ceci étant dit, il est certain que la formation continue est essentielle afin d’adapter ses pratiques à la réalité du milieu. Il y a jumelage avec des enseignants chevronnés, l’équipe-école se rencontre régulièrement (environ deux après-midis par mois) en comité de codéveloppement des compétences professionnelles et à notre école, chaque enseignant doit se donner un projet personnel de perfectionnement professionnel. La participation aux rencontres du RÉPAQ (Réseau des écoles publiques alternatives du Québec) met en outre les écoles en réseau entre elles, ce qui permet de se perfectionner et d’élargir ses horizons en s’ouvrant aux pratiques qui se vivent ailleurs. Les enseignants de l’école alternative ont continuellement le souci d’innover et d’améliorer leur pratique.

  • Quel est le processus d’admission à l’école?

    Voir la section du site dédiée à l’admission et à l’inscription.

  • Quels sont les moments d’inscription à l’école?

    L’école fait partie des écoles à libre choix de la CSDM, bien qu’elle dessert un territoire particulier. Il faut donc s’inscrire en octobre selon les règles en vigueur à la commission scolaire. Comme le regroupement des enfants est multiâge, il est possible de s’inscrire à n’importe quel âge, nous ne formons pas des groupes qu’en maternelle et en 1re secondaire. Des portes ouvertes sont organisées en octobre chaque année pour les deux ordres d’enseignement. Il est alors possible de visiter l’école et de voir les élèves en action, de vivre l’école tel qu’ils la vivent.

  • Est-il possible de s’inscrire pour l’année en cours ou à l’extérieur de la période de libre-choix?

    C’est possible à 4 conditions:

    1- habiter à l’extérieur du territoire desservi par les écoles de la CSDM
    2- obtenir l’autorisation de sa commission scolaire pour fréquenter une école de la CSDM (on appelle ça une entente extraterritoriale)
    3- qu’il y ait de la place à l’école
    4- que la famille rencontre les conditions d’admission normales prévues au processus d’admission.

  • Y a-t-il une prématernelle?

    Il n’est pas prévu, pour l’instant, qu’il y ait une prématernelle à 4 ans.

  • Y a-t-il du transport scolaire?

    Il n’est pas prévu qu’il y ait de transport scolaire. Nous souhaitons favoriser le transport actif, sinon l’école est près des services collectifs de la STM (métro Rosemont, lignes 197 et 18 d’autobus). Nous travaillons toutefois sur un service de trottibus qui arpentera le quartier à l’aide d’élèves du secondaire et de parents afin d’accompagner les jeunes enfants jusqu’à l’école en toute sécurité.

  • Comment sont abordées les sciences à l’école (surtout en relation avec les études post-secondaires)?

    L’éducation scientifique est axée sur le développement de la capacité à résoudre des problèmes par le biais des démarches expérimentales et de conception technologique. L’approche est concrète, terrain et mise sur les capacités d’observation et d’analyse. À travers les projets réalisés, l’élève construit ses connaissances à les confrontant aux données expérimentales ou les contraintes physiques. Plus il progresse dans le développement de ses compétences, plus l’élève est amené à se poser ses propres questions de recherche et y trouver des réponses. Les options de chimie et de physique sont offertes en 5e secondaire, suivant la même approche, et permettent à l’élève de poursuivre ses études en science ou en technique scientifique au CÉGEP. L’avantage de l’organisation scolaire que nous nous donnons est que même si un seul élève choisit les options, le cours est offert puisqu’il n’est pas nécessaire de générer un groupe de 32 élèves pour que les apprentissages se fassent.

  • L’enseignement de l’anglais occupe-t-il une place particulière?

    Il n’y a pas de programme d’anglais intensif, ce serait incohérent avec le modèle pédagogique que nous proposons. L’ouverture sur le monde qu’offre l’anglais nous apparaît néanmoins incontournable et important, les enfants sont évidemment soumis à l’apprentissage de l’anglais. Nous aimerions offrir la possibilité  aux enfants d’apprendre d’autres langues, comme l’espagnol par exemple, mais nos effectifs professionnels ne nous permettent pas d’embaucher un spécialiste. Il faut que les parents et les élèves plus vieux contribuent à cet aspect du développement de notre ouverture collective sur le monde!

  • Si on souhaite collaborer avec l’école, comment doit-on procéder?

    Nous recevons énormément de propositions de collaboration d’individus et d’organismes communautaires. Toutes les demandes seront acheminées au comité liens avec les organismes communautaires. Toutes les demandes de collaboration doivent toutefois être approuvées par la direction de l’école.

  • Quel est le territoire associé à l’école Le Vitrail?

    Contrairement à plusieurs écoles alternatives, c’était notre souhait que l’école soit associée à un territoire, soit celui du quartier la Petite-Patrie. Notre projet pédagogique se veut ancré dans cette communauté à laquelle nous souhaitons ouvrir nos portes. Nous voulons que les familles se rendent à l’école à pied ou en vélo le plus possible, que les autres utilisent le transport collectif. Le territoire couvre donc essentiellement le quartier la Petite-Patrie. 80% des places au primaires sont donc réservées à des familles du quartier. Cette proportion passe à 60% pour l’ordre secondaire puisque nous demeurons, pour l’instant, la seule école secondaire alternative de l’Île de Montréal. Voir la carte du territoire de l’école.

  • Les élèves de l’école alternative réussissent-ils? Que deviennent-ils après leurs études secondaires?

    Les élèves de l’école alternative réussissent aussi bien que les élèves de l’école traditionnelle. Ils vivent l’adolescence avec les mêmes angoisses et les mêmes pulsions. Ça les amène à faire des choix de vie aussi variés qu’il existe d’individus. Certains deviennent médecins, d’autres comédiens, d’autres électriciens, certains vont même en administration et en droit. Certains poursuivent leurs études, d’autres les interrompent après le secondaire et d’autres parfois avant. Nous tentons de les accompagner dans ces choix, de les aider à en soupeser les impacts. Nous espérons les outiller de manière à ce qu’ils puissent devenir apprenants à vie, dans le milieu formel de l’éducation ou à l’extérieur. Nous leur souhaitons d’avoir cultivé le goût de l’apprentissage, la curiosité et l’engagement.

  • Comment les enfants apprennent-ils dans une école alternative?

    L’intention est que l’école s’adapte à la façon d’apprendre et aux besoins de l’élève et non pas que celui-ci entre dans le moule qu’impose l’école. L’enfant qui a besoin d’exercices plus concrets pourra en faire, celui qui nécessite des explications en recevra. De manière générale, le projet, les démarches d’exploration et d’investigation, les situations problèmes ou les activités ouvertes d’apprentissage sont des moyens fréquemment exploités pour permettre à l’élève de réaliser des apprentissages durables et signifiants. Comme les élèves progressent à leur rythme, il se fait peu de transmission de savoir par le biais de moyens comme l’enseignement magistral ou explicite puisque cela supposerait que tous les élèves apprennent la même chose en même temps. Il y a donc alternance entre le travail individuel, en collaboration (travail d’équipe) et collectif (participation à des projets à l’échelle d’un groupe, par exemple).

  • Quelles sont les règles de passage du premier au deuxième cycle du secondaire ?

    L’élève doit avoir réussi six (6) des neuf (9) disciplines du premier cycle dont le français OU la mathématique pour être promu au 2e cycle. S’il n’est pas promu au terme des deux années prévues pour réaliser les apprentissages du premier cycle, il poursuit ses apprentissages dans les disciplines qui n’ont pas été complétées jusqu’à ce qu’il réussisse à satisfaire les exigences du programme. Les préalables qui ne sont pas maîtrisés dans les disciplines qui n’auront pas été complétées de façon satisfaisante seront travaillés au 2e cycle. L’élève promu au 2e cycle doit réussir son cours de français ou de mathématique du 1er cycle. Il sera alors accompagné de l’orthopédagogue dans la complétion de ses apprentissages du 1er cycle en marge de ses apprentissages du 2e cycle dans les autres disciplines.

  • Qui a fondé l’école Le Vitrail?

    L’école Le Vitrail a été fondée en septembre 2001 par Charles Caouette. C’est la première école secondaire alternative de la Commission scolaire de Montréal.

    Pour en savoir plus, lisez la notice biographique de Charles Caouette.

  • Qui dois-je contacter si je n’ai pas trouvé de réponses à mes questions ?

  • Que dois-je faire si mon enfant a un handicap ?

    Vous devez vous présenter à l’école de quartier pour procéder à l’inscription de votre enfant. L’école de quartier est la porte d’entrée du système scolaire. À l’inscription, il est important de mentionner les besoins particuliers de l’enfant pour permettre la meilleure analyse de sa situation. Pour en savoir davantage, consultez le site Centre de documentation du bureau de l’adaptation scolaire et des services complémentaires.

  • Que dois-je faire si mon enfant ne parle pas français ?

    Si vous êtes citoyen non francophone ou résident permanent non francophone ou si vous avez des statuts temporaires d’immigration non francophone ou francophone, vous devez vous présenter en personne, avec votre enfant, au :

    Centre administratif, de la CSDM, 3737, rue Sherbrooke Est (métro Joliette), bureau 21.
    Les bureaux sont ouverts du lundi au vendredi, entre 8 h 30 et 15 h 30.

    Vous devez avoir avec vous :

    • l’acte de naissance de l’enfant;
    • une preuve de domicile;
    • vos documents officiels d’immigration et les attestations scolaires.
  • Y a-t-il une liste des écoles de la CSDM ?

    Non. Cependant, grâce à l’outil de recherche sur le site de la CSDM, vous trouverez des établissements scolaires correspondant à votre code postal, par la vocation de l’établissement ou par ordre d’enseignement.

    Il existe d’autres écoles alternatives à la CSDM:
    Arc-en-ciel (pirmaire, Mile-End)
    Atelier (primaire, Ahuntsic)
    Charles-Lemoyne (primaire, Pointe-Saint-Charles)
    Élan
    (primaire, Plateau Mont-Royal)
    Étoile Filante (primaire, Côte-des-Neiges)
    Rose-des-Vents (primaire, Rosemont)

    D’autres projets alternatifs sont en émergences et pourraient voir le jour sous peu:
    Alter Égaux (primaire et secondaire, Mercier)
    Hochelaga (primaire, Hochelaga-Maisonneuve)
    Villeray (primaire, Villeray)
    École des possibles (primaire, Mile-End)

  • Nous sommes séparés. Qui recevra les communications officielles de l’école ?

    Ces communications seront envoyées à l’adresse du répondant de l’enfant.

  • Quels sont les services professionnels offerts ?

    Consultez la section Soutien professionnel pour connaître les professionnels que nous mettons à votre disposition. Chaque jour à la CSDM, quelque 680 professionnels de l’éducation soutiennent l’évolution des jeunes dans leur cheminement scolaire.

  • Quelles sont les activités parascolaires offertes ?

    La section Activités de notre site énumère quelques activités offertes aux jeunes.

  • Comment inscrire mon enfant à l’école ?

    Consultez la rubrique Admission et inscription.

  • Est-ce que je peux visiter l’école ?

    Oui, à chaque début d’année scolaire, la CSDM organise des portes ouvertes. À chaque automne, c’est un rendez-vous. Revenez visiter notre site et consulter notre calendreir.